Tribune de David Montava, février 2022
Lors du dernier conseil municipal, nous avons évoqué la gestion des marchés à l ’occasion du rapport d’activité annuel de la société Géraud, délégataire de cette gestion.
Nous avons pointé du doigt plusieurs dysfonctionnements récurrents : l’usage des sacs plastiques, interdits depuis 2017, et le non compostage des biodéchets (depuis 2016).
Au-delà de ces problèmes, c’est l’incapacité chronique de la municipalité à pouvoir agir qui est en jeu. Certes, gérer des marchés a un coût, mais ces délégataires qui en ont la responsabilité ne le font pas par pur sens civique : une entreprise privée a pour but de générer du profit avant tout. C’est donc un choix politique, ou au mieux un « on a toujours fait comme ça »…
Et ce n’est pas la première fois.
En décembre, c’était le service de nettoyage municipal, dont la gestion a été chaotique l’année passée. La délégation à du privé a été privilégiée, en prétextant économies et complexité à reclasser des agents usés par leur travail. On ne doutera pas de la dévotion du délégataire à les accompagner en fin de parcours… Sur le dos de qui les économies sont-elles faites ?
En juin , nous débattions de la délégation de la publicité à JC Decaux, pour une durée de 12 ans ! On peut certes se « réjouir » en échange de l’entretien « gratuit » des panneaux d’affichage, mais chacun connait l’adage : « quand c’est gratuit, c’est vous le produit » ! Une alternative aurait été la reprise en main publique de la gestion de la publicité, plus éthique et pourquoi pas au service de nos commerces locaux. D’immenses pancartes pour les champions du capitalisme débridé « Macdo » ou « Delivroo » ne contribuent pas à un embellissement de la ville, et sont un choix plutôt curieux pour une majorité affichant des valeurs de gauche…
« Nous vivons dans un monde capitaliste » nous a dit la municipalité
Résister au capitalisme, ce n’est pas s’y soumettre. La défense du service public est aussi une histoire d’actes, et pas seulement de paroles.
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