La Fabrique Vitry en Mieux
une association politique ouverte, écologiste, citoyenne, engagée
Voici le texte fondateur de la Fabrique Vitry en mieux . Il date d'octobre 2013.
Une ville plus agréable à vivre et conviviale.
L’attention à la qualité de vie devrait être plus importante. C’est la rencontre des habitants qui fait la ville. Dans cet esprit, le petit commerce est essentiel pour la convivialité et devrait être davantage encouragé, les marchés repensés. Des zones piétonnes devraient être créées, des bancs et des kiosques de rencontre installés. La circulation à vélo devrait être vraiment facilitée, des garages à vélo gardés avec atelier de réparation aménagés dans les gares pour favoriser l’usage des transports en commun. Une navette pour aider au déplacement des personnes âgées devrait être mise en place, notamment les jours de marché.
La ville de la transition énergétique.
L’urbanisme de notre ville doit être guidé par le bien-être des générations futures et combattre le dérèglement climatique. L’Opération d’Intérêt National doit mettre en actes les trois piliers de la transition énergétique :
- économiser l’énergie par l’isolation thermique de nos appartements et de nos pavillons, par la proximité entre les emplois et les logements créés par les Grandes Ardoines, développer l’efficacité énergétique de nos nouvelles constructions, entreprises, bureaux et logements basse consommation, grâce à notre énergie renouvelable locale géothermique.
- décarboner nos transports.
La ville au bord de l’eau.
Notre ville a sur 4 km, les pieds dans la Seine. Les projets des architectes s’en nourrissent. Il faut renouer avec l’aménagement des plages et des berges.
Le pont suspendu, ouvrage magnifique, a tout ce qu’il faut pour accueillir à proximité une guinguette pour s’y retrouver, y danser. La salle pour les fêtes de famille et d’amis tant de fois promise, ne pourrait-elle pas s’installer sur l’espace vert au bord du fleuve ?
Une ville exemplaire pour la bonne alimentation de ses habitants avec des jardins partagés et l’agriculture en ville.
Nous savons mieux aujourd’hui que l’agriculture intensive et chimique est source de maladies et de dérèglements environnementaux.
Notre ville devrait mettre en place une alimentation saine et bio dans ses cantines, source de bien-être et de réussite scolaire.
Elle devrait être plus sensible aux enjeux de santé environnementale, aux ondes, au bruit, à la qualité de l’air, et favoriser le droit d’alerte et de mobilisation des citoyens, plutôt que de s’en méfier.
Une ville citoyenne.
L’intercommunalité : une coopérative des villes. L’intercommunalité Ivry-Choisy-le-Roi-Vitry devrait être élargie aux villes de Seine Amont, permettant de coopérer entre villes très diverses, au plan politique, social, urbanistique… afin de mutualiser, certains services et équipements culturels et sportifs. Pourquoi pas un Pass culture ? Une intercommunalité où l’eau cesserait d’être une marchandise déléguée aux multinationales, mais serait gérée en régie avec des objectifs sociaux et écologiques.
La réforme territoriale. Nous refusons que les lieux de démocratie que sont la commune et l’intercommunalité soient balayés par la mise en place de la métropole.
Au contraire celle-ci doit être polycentrique. Une ville confiante dans sa jeunesse, dans ses
motivations, sa créativité, ses formes d’expressions artistiques, qui la prend au sérieux en l’associant vraiment aux décisions qui la concerne.
La ville tranquille.
Le service de la police municipale ne devrait-il pas se transformer en un véritable service public de la tranquillité avec des missions pour favoriser le respect des biens communs, le lien social, les solidarités intergénérationnelles, l’implication des citoyens pour améliorer le cadre de vie.
Des services publics plus souples.
Notre ville dispose de très nombreux services publics, il faut mieux les adapter à la demande, inventer de nouveaux rapports entre ces services et la vie associative, faire évoluer les modes de tarification pour mieux tenir compte de l’évolution des usages, précarité et intermittence, temps partiel subi ou choisi. Il faut encourager l’économie collaborative qui privilégie l’usage par rapport à la propriété.
Le sport, vecteur d’épanouissement, d’émotions et d’insertion pour ceux qui le pratiquent, est aussi un trésor d’engagement qui mobilise des milliers de bénévoles.
A l’encontre du sport fric et spectacle, à l’échelle de la ville, le sport se révèle comme enjeu du vivre ensemble et doit être considéré comme tel. Des rapports entre bailleurs sociaux, locataires et amicales basés sur l’écoute et le respect. L’attribution des logements sociaux doit se faire par une commission plus ouverte et transparente avec des critères connus de tous. Les amicales doivent être mieux considérées par l’ensemble des bailleurs sans exception comme une chance pour la vie de la cité, la participation des habitants, la solidarité, le respect des parties communes.
Une ville mieux gérée, avec plus de démocratie
La ville économe.
Il faut faire évoluer les systèmes et les périodicités de collecte en fonction du type d’habitat, et surtout, encourager à mieux trier, plus recycler et réutiliser. En ce sens, le projet de collecte pneumatique d’un coût insensé de 32 millions d’euros, aurait dû faire l’objet d’un débat contradictoire. Ne devrait-on pas susciter la création d’une ressourcerie ?
La densification urbaine.
Il y a lieu de mener un débat public sur la densification de la ville et veiller à maintenir un rapport emplois-logements acceptable. Notamment dans le cadre du contrat de développement territorial des Grandes Ardoines. Ne conviendrait-t-il pas de conditionner la création des logements à celle effective des emplois ?
L’école.
L’application de la réforme des rythmes scolaires dans le primaire et la modification de la carte scolaire pour les écoles et collèges en tenant compte des objectifs de mobilité et de mixité sociale, devraient rapidement être débattues avec la population.
La ville a trop de lourdeurs.
La démocratie est trop encadrée, les conseils de quartier trop cornaqués, le conseil municipal manque de souffle et de liberté de ton, les conférences du maire sont de longs monologues. Il faut permettre l’expression des élus aux conseils municipal et de la communauté d’agglomération ainsi que celle des associations dans la presse communale et sur le site internet de la Ville. Il faut débrider la démocratie locale, afin qu’elle soit plus participative et ouverte à la diversité des populations (conseils de quartier rénovés, conférences de consensus ou de citoyens, référendums locaux).
La ville a besoin de mieux respirer.
Par ailleurs, des panneaux d’affichage libre pour que l’information pluraliste soit assurée, ne devraient-ils pas être installés en alternative à l’affichage sauvage qui dégrade notre ville ?
Une ville qui respire de tous ses talents.
Aujourd’hui, beaucoup de concitoyens ont envie de participer à l’action publique sans se reconnaître dans le fonctionnement des partis ; aucun parti ne peut et ne doit prétendre au monopole de la direction des affaires de la ville, et même aucun parti ne doit dominer à lui seul. La ville a besoin de pluralisme, de la confrontation bienveillante des points de vue. La richesse de notre ville, c’est toute sa diversité sociale, d’origines, d’histoires, de cultures. Un nouveau projet qui émerge ne doit pas être regardé avec inquiétude, mais avec plaisir comme la preuve que la population a de la ressource.
La ville est le lieu de la citoyenneté.
Elle a besoin que tous les talents et énergies soient encouragés et fédérés. Les prochaines élections municipales doivent être l’occasion de se rencontrer, de se mettre en mouvement, pour faire la ville ensemble.
L’avenir de Vitry.
Vitry au coeur des mutations de la métropole
Notre ville a des atouts exceptionnels : ses habitants anciens et nouveaux, sa jeunesse, sa diversité, ses cités et ses pavillons, son environnement géographique (Seine, côteau, plateau, végétation…), sa position stratégique (proximité de Paris, réseau de transports en commun, l’A86…), ses entreprises, sa vie associative, ses talents.
Nous sommes attachés à son héritage social, de solidarité, de vivre ensemble, de lutte contre le racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie et toutes les discriminations.
C’est un acquis précieux qui n’a que rarement fait défaut et qu’il faut sans cesse renouveler et revivifier. Nous ne nous résignons pas à cette politique d’austérité du gouvernement qui accroît les inégalités, détruit des emplois, empêche les services publics d’exercer
pleinement leurs missions et restreint les capacités d’investissement des collectivités locales.
Les municipalités de gauche qui se sont succédé ont agi pour réduire les inégalités sociales, ont développé des services publics. Notre ville bénéficie d’attentions et d’aides financières extrêmement importantes du Conseil Général et du Conseil Régional, qui transforment la ville et son image : le musée d’art contemporain, la Briqueterie pour la danse, le Parc des Lilas, les rénovations de lycées et collèges. Ainsi que les transports appelés à se développer : le tramway n°7, les 2 gares de métro du Grand Paris Express, le tramway sur la RD5… L’Opération d’Intérêt National qui recouvre les 12 villes d’Orly-Rungis Seine Amont programme 60 000 logements supplémentaires en 2030 et la création d’emplois dans l’agroalimentaire, la logistique, les bio-technologies, la mécatronique, les éco-activités, l’image et le BTP.
Bref, Vitry va devenir un des coeurs de la métropole polycentrique du Grand Paris.
Mais la ville a ses lourdeurs, ses freins, ses manques de vitalité démocratique. Le déficit des emplois par rapportau nombre de logements se creuse. Elle a besoin de mieux respirer, d’être plus innovante, d’encourager les projets. Elle doit être attentionnée à ses anciens, confiante dans sa jeunesse, accueillante aux nouveaux venus.
D’où vient ce texte ?
Il a été rédigé par des dizaines de personnes d’engagement citoyen, associatif, politique,
syndical divers. Il n’est pas exhaustif.
A quoi sert-il ?
Ce sont-là quelques pistes, quelques idées pour provoquer un débat et une rencontre.Ce n’est pas un programme. Il faudra construire celui-ci de façon participative.
Qui peut participer ?
Tous ceux qui se reconnaissent dans ce texte et ses valeurs tout ou partie. Et qui peuvent l’enrichir à l’envi. D’où l’ouverture de la Fabrique le 7 novembre et la suite d’un travail collaboratif avec les citoyens.