Par Yohann Georget
À Vitry, la terre continue de disparaître sous l’émergence de nouveaux immeubles, si proches les uns des autres, qu’on pourra se passer le sel d’un bâtiment à l’autre, à tous les étages comme on peut le voir sur cette image.
Nous alertons depuis des années sur cette hérésie de vouloir toujours construire plus, alors qu’on devrait s’atteler surtout à restaurer les logements insalubres ET concevoir des espaces verts, des lieux pour les enfants ou pour les associations. Laissez nous respirer ! Bien sûr cela ne date pas que de cette mandature mais de la précédente aussi.
Le message dans l’énorme propagande sur les vœux du maire ("faut quand même faire passer l’information que je suis le maire. Marre de me faire appeler Kennedy Junior!" PBL), proposait "ensemble, construisons le Vitry de demain". Très bien, vive la démocratie participative. Sauf que, sur ladite page de la participation citoyenne, sur le site de la mairie, aucune concertation ne semble en cours.
Les dernières "tentatives " se sont soldées par 165 participant.e.s au maximum, sur près de 100 000 habitants…. Mouais, alors, soit ils ne savent pas faire (et/ou ne veulent pas apprendre) soit ils sont incompétents. La Fabrique-Vitry en mieux propose de dédier un budget à chaque quartier pour que les citoyens et citoyennes ne soient pas seulement consultés mais bien partie prenante des décisions locales et puissent intervenir en cas d’urgence par exemple. Nous souhaitons également intégrer une participation de vitriot.e.s tirés au sort afin de les impliquer dans leurs vies de quartier. Les habitant.e.s ont besoin d’être formés et accompagnés et qu’on leur fasse confiance sinon la participation restera faible. Ce n’est pas "on décide et on voit ce que vous en pensez" comme pour la démarche sur la mutualisation des logements sociaux (OPH, SEMISE….). A l'instar d'un Emmanuel Macron, Pierre Bell-Lloch dirait "la politique que je mènerai dans les 5 sera participative ou ne sera pas". Et bien, on dirait bien qu'elle ne sera pas !
Bravo pour cette analyse.
JHU