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NicolasVitryenMieux

Un adjoint au maire sévèrement condamné par la Justice




La Justice vient de condamner sévèrement, M. Abdallah Benbetka adjoint au maire de Vitry-sur-Seine pour les propos diffamatoires qu’il avait tenu à l’égard d’un de nos collègues, Jacques Perreux. C’est un soulagement pour lui, à titre personnel, mais aussi pour les valeurs que nous partageons avec lui au sein du groupe Vitry en mieux, et plus largement avec de nombreux.euses élu.e.s du conseil municipal de Vitry.


En proférant des accusations diffamatoires M. Benbetka a entaché la fonction des élu.e.s. ce qui participe à renforcer le manque de confiance des Vitriot.e.s a l’égard de leurs représentant.e.s.

Les élu.e.s s’engagent dès le début de leur mandat à servir l’intérêt général et à rendre compte à l’ensemble des citoyens.ne.s et habitant.e.s. C’est pourquoi M. Benbetka devrait prendre ses responsabilités en démissionnant.

Cette décision de justice devrait amener l’ensemble des conseiller.e.s municipaux.ales (de droite comme de gauche, communistes, socialistes, écologistes et citoyen.ne.s) à s’interroger sur ce principe de responsabilité !

Il en va de même pour le maire, qui a accordé sa confiance à M. Benbetka en lui donnant une délégation. Peut-il sincèrement continuer à représenter la collectivité avec une condamnation et une inscription à son casier judiciaire ?


Pour en savoir plus, voici un bref rappel des faits par Jacques Perreux :

En septembre 2020 dans le cadre d’une élection législative partielle où il était candidat, M. Benbetka déclarait par voie de tract et sur les réseaux sociaux que j’aurais bénéficié d’un logement social accordé par la mairie et qu’il en détenait la preuve car, disait-il, il avait accès en tant que maire-adjoint aux listes des bénéficiaires de ces logements.

Cette déclaration totalement fausse portait gravement atteinte à mon honneur puisqu’elle m’accusait d’avoir bénéficié d’un passe-droit au regard de la loi.

De plus, cette déclaration laissait entendre que n’importe quel élu pouvait accéder à des listes de bénéficiaires de logements pour ses intérêts personnels, en dehors de toute délégation que lui aurait donné le maire.

J’ai alors porté plainte, pleinement conscient que la diffamation aboutissait rarement à une condamnation . Mais je ne pouvais laisser dire, sans réagir.

Lors des 2 procès en correctionnelle, puis en appel, M. Benbetka n’a cessé de se rétracter allant jusqu’à dire que ce n’est pas lui qui avait publié ces textes sur son site Internet. Puis il a reconnu qu’il n’avait pas eu accès aux listes des logements sociaux. Puis il a affirmé que c’était « une personne placée au plus haut niveau à la mairie » qui lui avait transmis cette fausse information. Lors du procès en appel il a fourni une attestation sur l’honneur de son collègue maire-adjoint, M.Khaled Ben Mohamed assurant « qu’une personne très haut placée » leur avait donné cette information, personne dont il ne pouvait citer le nom « pour éviter des représailles ».

Tout cela devenait vraiment grotesque !

La cour d’appel a donc ce 19 janvier confirmé le jugement du tribunal correctionnel et condamné M. Benbetka pour diffamation et à me verser 1500 € de dommages et intérêts, à une amende de 500 €avec sursis et le paiement de 1000 € de frais d’avocat au nom de l’article 475. -1 du code de la procédure pénale. Enfin, le tribunal a décidé d’inscrire cette sévére condamnation au casier judiciaire de M. Benbetka, malgré la demande de celui-ci de ne pas le faire.

Je suis satisfait de ce jugement car il rétablit la vérité.

Pour avoir très longtemps défendu des centaines de familles vitriotes pour leur droit au logement, si j’avais bénéficié comme le prétendait Mr Benbetka d’un logement social j’aurais commis un délit. Ayant toujours été au service des autres, il était inconcevable que je puisse commettre un tel acte.

Je suis heureux également que la justice de notre pays rappelle par cette condamnation qu’en politique tout n’est pas permis et que les mensonges et insultes ne peuvent remplacer le débat franc honnête et loyal.

Cette condamnation renvoie aussi au principe que l’attribution de logements sociaux ne peut ni être un passe-droit, ni participer à du clientélisme, ce que les élus avec qui je siège en conseil municipal à Vitry défendent avec acharnement depuis toujours.

Jacques Perreux


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