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NicolasVitryenMieux

Pétition contre le retour des néonicotinïdes

Dernière mise à jour : 30 août 2020


Fin juillet l'association Générations futures s’insurgeait contre l’attitude de quatre vice-présidents élus dans des régions betteravières (Hauts-de-France, Grand Est, Ile-de-France et Normandie) qui s’exprimaient aux côtés de plusieurs représentants de la CGB (planteurs de betteraves) lors d’une conférence de presse le 29 juillet 2020, demandant à retoucher à la loi pour permettre, par dérogation, l’usage des néonicotinoïdes en protection de semences .

Force est de constater que notre colère face à la pression des betteraviers était légitime car nous venons d’apprendre que le ministère de l’Agriculture va accorder des dérogations permettant d’utiliser des néonicotinoïdes sur cette culture. Le Ministère a annoncé le 6 aout (en plein coeur de l'été...) une modification législative cet automne pour permettre explicitement, pour la campagne 2021 et le cas échéant les deux campagnes suivantes tout au plus, le recours à l’article 53 du règlement européen n°1107/2009 pour pouvoir prendre au moment des semis une dérogation de 120 jours pour les semences enrobées.


En France, la loi sur la biodiversité de 2016 a interdit ces insecticides dits « tueurs d’abeilles » à compter du 1er septembre 2018 ; l’Union européenne a également interdit les usages des principaux représentants de cette famille chimique. « Ces interdictions sont essentielles pour lutter contre le déclin massif des colonies d’abeilles et des pollinisateurs sauvages », expliquait alors le ministère de l’agriculture et de l’alimentation, dans un communiqué d’août 2018.


Nous ne pouvons pas admettre que l’on revienne à l’utilisation de ces insecticides en enrobage de semence car cela revient à traiter à priori les cultures de betterave, ce qui constitue le degré zéro de l’agronomie, alors que la Directive européenne sur l’utilisation des pesticides préconise ‘la lutte intégrée contre les ravageurs’, ce qui sous-entend que le traitement chimique ne doit intervenir qu’en dernier recours et non pas avant même l‘apparition d’un ravageur !

Nous demandons que le gouvernement revienne sur cette décision et n'accorde pas cette dérogation !


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